Pourquoi et comment s’engager dans le tourisme durable ?
Qu’est-ce que le tourisme durable ?
Ecotourisme, tourisme durable, tourisme responsable, slow tourisme, chacun de ces termes possède une définition bien précise (que vous pourrez retrouver ci-dessous), mais l’idée reste la même : aller vers un tourisme plus respectueux de l’environnement et des hommes.
« Le tourisme est friand d’espaces où il y a de la biodiversité, occasionnant une pression sur celle-ci.»
MOOC Tourisme Durable – Hadelin de Beer et Bertrand de Myttenaere – Haute Ecole Robert Schuman
L’activité touristique telle qu’elle est pratiquée le plus couramment peut être considérée comme un “bourreau” du climat : les impacts du tourisme sur l’environnement sont nombreux, avec en premier lieu la production de CO² liée aux transports (voiture et avion en particulier), mais aussi la production de déchets (gaspillage alimentaire, produits d’accueil…), l’usage de produits chimiques, l’impact sur la biodiversité, la consommation d’eau et d’énergie.
« Mais dans le même temps le tourisme a besoin de beaux paysages et une nature en forme : des coraux, de belles forêts, beaucoup d’oiseaux et des variétés différentes. Par exemple, nous savons que le changement climatique détruit les coraux et fragilise les forêts. Il y a une augmentation des perturbations climatiques, allant jusqu’à des inondations. Les stations de ski en basse altitude n’ont plus assez de neige. Cela entraine des perturbations dans les pratiques touristiques de ces pays ou régions. Le tourisme et donc aussi victime de la dégradation environnementale. »
MOOC Tourisme Durable – Hadelin de Beer et Bertrand de Myttenaere – Haute Ecole Robert Schuman
Mais le tourisme est également une victime de la dégradation de l’environnement : paysages défigurés par les déchets, sécheresse, canicules, montée des eaux à terme. La dégradation des milieux naturels aura un impact majeur sur l’attractivité des territoires.
La notion de durable implique aussi que l’activité touristique soit soutenable pour l’homme.
Pourquoi ?
1/ Avantage concurrentiel :
Défis « zéro déchet », produits d’entretien faits maison, développement du co-voiturage, déplacements à vélo… les Français font de plus en plus attention à leur impact sur l’environnement, et cela concerne aussi leurs vacances.
L’engouement des voyageurs pour le tourisme durable est une tendance de fond qui s’est amplifiée avec la crise sanitaire. Dès 2019, selon une étude menée par Booking :
- le slow tourisme, consistant notamment à prendre le temps d’apprécier un trajet en choisissant des mobilités plus douces, serait plébiscité par 61% des répondants à cette étude ;
- 54 % des voyageurs chercheraient à jouer un rôle dans la réduction du tourisme de masse ;
- 51 % des voyageurs seraient prêts à modifier leur destination pour une alternative équivalente si une telle décision leur permet de réduire l’impact de leur voyage sur l’environnement.
Par ailleurs, 71 % des voyageurs sondés affirment que manger local pendant leur séjour est important pour eux.
Les Ardennes constituent une destination éco-touristique à fort potentiel
Il apparaît aujourd’hui essentiel de communiquer sur son engagement. Il est possible de s’engager dans une démarche de labellisation (Clef Verte ou l’écolabel européen), de rejoindre le Club Ardenne Ecotourism. Mais la communication passe aussi par un site internet bien renseigné (expliquer votre démarche sur votre site, montrer que le petit-déjeuner est élaboré avec des produits locaux, etc.). Il est également possible d’utiliser les réseaux sociaux pour mettre l’accent sur une bonne pratique (l’actualité de votre potager, une rencontre avec votre producteur de confitures ou de miel…) ou une activité touristique à proximité (sentier de randonnée, voie verte, sortie avec un guide nature).
Enfin, votre engagement peut aussi s’afficher grâce aux nouveaux outils de réservations qui proposent des hébergements ou activités durables, en voici quelques exemples :
- Vaovert – séjours écoresponsables en France | Vaovert
- We Go Green R,
- FairBnB,
- Fairtrip
- Oiseaux de passage
Il faut noter que la géographie touristique post-covid est en cours d’évolution, les Ardennes constituent une destination éco-touristique à fort potentiel de développement en raison de la qualité de ses paysages, de sa faune et flore, de son terroir, et d’une faible densité de population.
2/ Réduire ses charges d’exploitation :
En toute logique lorsqu’un exploitant d’activité touristique met en œuvre des actions pour réduire sa consommation d’eau (chasse aux fuites, réducteur de débit, utilisation de l’eau de pluie pour l’arrosage, etc.) ou d’énergie (isolation performante, ampoules LED, détecteurs de présence, etc.) la consommation de ses clients s’en trouvera réduite et il pourra alors bénéficier d’une marge supérieure. Il existe de nombreux gestes, assez simples à mettre en place et pas forcément coûteux qui permettent de réduire ses charges d’exploitation à long terme. L’ADT peut vous accompagner en ce sens grâce à un audit d’écogestion.
3/ Réduire son impact et préserver l’attractivité du territoire à long terme :
Comme évoqué précédemment, il est indispensable de préserver l’environnement pour conserver un territoire naturel attractif. Ici, il s’agira de bien gérer les déchets (ceux induits par l’activité elle-même mais aussi ceux des clients) mais aussi de préserver la biodiversité en entretenant ses locaux et ses espaces extérieurs de façon raisonnée. Là encore, l’ADT pour vous apporter des conseils.
4/ Bénéficier de financements dans le cadre du plan de relance :
Dans le cadre du plan France Relance 2021, des financements seront apportés aux restaurateurs et aux hébergements qui souhaitent s’engager dans la transition écologique. Nous vous apporterons plus d’informations à ce sujet très prochainement car l’ADT a été retenue par l’ADEME en tant que partenaire du déploiement du Fonds Tourisme Durable.
Comment ?
Rejoindre le Club Ardenne Ecotourism et bénéficier de conseils et d’une visibilité accrue
Voici en quelques mots une présentation des l’avancée des travaux menés dans le cadre du projet Interreg Ardenne Ecotourism :
1 – Accompagnement des professionnels du tourisme
Cet axe a pour objectif de développer l’offre d’hébergements et sites de visites engagés en matière d’écotourisme. Pour cela, un réseau, nommé le « Club Ardenne Ecotourism » a été imaginé dès 2017, il compte aujourd’hui 130 adhérents.
Pour rejoindre le Club Ardenne Ecotourism, il suffit d’être adhérent à la marque Ardenne puis de compléter un formulaire d’auto-évaluation disponible en ligne , une visite-conseil permet de valider l’adhésion. La démarche est gratuite.
Les adhérents bénéficient de formations et de conseils pour progresser et s’ils le souhaitent obtenir un écolabel. Un kit de sensibilisation , crée selon les principes du nudge marketing, pour influencer sans contraindre, est mis à la disposition des hébergements du réseau.
Enfin, les membres du Club Ardenne Ecotourism profitent d’une promotion accrue par le biais du site visitardenne.com. Ils sont valorisés dans les pages expériences, séjours sans voiture, mais aussi dernièrement grâce à des portraits où ils présentent leurs coups de cœurs : des acteurs du développement durable proches de chez eux.
Un partenariat avec les éditions VIATAO leur offre également une belle visibilité dans le guide TAO France : « 2 000 idées et adresses pour voyager engagé » qui sortira en mars 2021.
2 – Valorisation des produits locaux dans les restaurants
L’idée de cette action était de faire en sorte que les touristes aient plus facilement accès à des produits locaux lorsqu’ils vont au restaurant. Pour cela, le projet Interreg Ardenne Ecotourism a développé :
Une formation à la restauration durable a également été proposée, elle est toujours accessible ici.
Prochainement, une action de promotion destinée à mettre en lumière les restaurants qui valorisent les circuits courts sera lancée : l’opération « Menu de Terroir Ardennais« .
3 – Développement de l’itinérance douce transfrontalière
Afin d’encourager l’itinérance douce, 4 aires de bivouacs sont en cours d’aménagement sur le territoire du Parc Naturel Régional des Ardennes. Egalement, 10 aires paysagères seront installées cette année de part et d’autre de la frontière. Ces équipements visent à compléter une offre variée d’itinérance douce à pied et à vélo. Les circuits sont promus par le biais du site visitardenne.com.
Un itinéraire transfrontalier accessible aux personnes en situation de handicap en cours d’aménagement entre Vireux-Molhain et Najauge.
Elargir l’offre de séjours écotouristiques
Le projet Ardenne Ecotourism touchant à sa fin, les partenaires travaillent en étroite collaboration avec les Maisons de Tourisme, Offices de Tourisme et agences de voyages réceptives afin de proposer une gamme variée de séjours écotouristiques, souvent accessibles sans voiture. https://www.visitardenne.com/fr/preparez-votre-sejour/sejours-ardenne
Définitions
Le tourisme durable est défini par l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) comme “un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil”. Il vise l’équilibre entre les trois piliers du développement durable dans la production et réalisation d’activités touristiques.
Ecotourisme :
L’écotourisme est “une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales.“
Définition de la Société internationale d’éco-tourisme, 1992
Tourisme responsable :
Aussi appelé tourisme éthique, le tourisme responsable est une façon de voyager qui respecte au mieux les enjeux de développement local, de protection de l’environnement et de rencontre avec les populations.
Source : geo.fr
Slow tourisme :
La définition officielle retenue en France est : « Un tourisme à rythme lent, garant d’un ressourcement de l’être, peu émetteur de CO², synonyme de patience, sérénité, découvertes approfondies, d’amélioration des connaissances et des acquis culturels ». Inspiré de slow food et slow travel et d’une façon générale de tous les mouvements slow life.
Source : voyageons-autrement.com